Après avoir été le principal architecte de la stratégie du Front National dirigé par Marine Le Pen, Florian Philippot a débuté il y a juste un an son aventure politique en solo. L’occasion de revenir sur cette déconfiture.
Suite au revers électoral du FN, et après avoir servi de fusible pour Marine Le Pen, Philippot lançait en septembre 2017 son parti les patriotes. La promesse était de créer une organisation plus large, plus ouverte et débarrassée des vieux démons extrémistes. À sa naissance, le parti (...)
Florian Philippot a-t-il vraiment divorcé avec le FN, le regrette-t-il, s’en éloigne-t-il ? Ou pourrait-il un jour en être, au moins, un allié ? La question occupe les médias, où le désormais ex-idéologue du FN entre 2011 et 2017 reste un invité très fréquent.
Aujourd’hui, l’homme âgé de 36 ans se trouve à la tête d’un petit parti, appelé « Les Patriotes », initialement fondé en tant qu’association au mois de mai 2017. Une structure dont ses détracteurs à l’intérieur du FN considéraient alors qu’elle constituait (...)
Article rédigé pour le dossier « Guerre de position à l’extrême droite » dans l’hebdomadaire L’Anticapitaliste n°398.
1- Guerre de position à l’extrême droite 2- La galaxie de l’extrême droite en évolution 3- Le Front National et la « loi travail XXL » : des contradictions manifestes 4- « Droite hors les murs » ou droite dans le mur ?
C’est dans le contexte actuel de vifs débats sur son orientation, marqué par le départ de Florian Philippot, que le FN tente de se positionner, tant bien que mal, à propos de la (...)
Article rédigé pour le dossier « Guerre de position à l’extrême droite » dans l’hebdomadaire L’Anticapitaliste n°398.
1- Guerre de position à l’extrême droite 2- La galaxie de l’extrême droite en évolution 3- Le Front National et la « loi travail XXL » : des contradictions manifestes 4- « Droite hors les murs » ou droite dans le mur ? ______
Le départ de Florian Philippot du Front national est avant tout le résultat d’une lutte pour le pouvoir interne. Alors qu’il était l’homme de confiance de la présidente (...)
La situation est paradoxale pour un Front national qui vient de réaliser le meilleur résultat de son histoire (10,6 millions d’électeurs), mais qui semble depuis plongé dans une crise stratégique et politique inextricable comme s’il avait connu une défaite.
Le FN est secoué depuis quelques mois par les affrontements (de moins en moins internes) entre le clan « libéral-identitaire » du secrétaire général Nicolas Bay et le clan « social-souverainiste » du vice-président Florian Philippot. Quand, dans un (...)
mis à jour le 23 septembre 2017
Déstabilisé par sa défaite à l’élection présidentielle, analysée par Bruno Mégret comme « l’échec d’une stratégie » et qualifiée par Jean-Yves Le Gallou de « fiasco intégral », le Front national voit les difficultés s’amonceler. Le vaisseau frontiste tangue et les couteaux sortent du placard.
Marine Le Pen semble affaiblie : cacophonie sur la question de l’ Euro, retrait de Marion Maréchal Le Pen de la vie politique, ratage de son face à face télévisé avec Emmanuel Macron (...)
Après avoir obtenu aux présidentielles un score bien en-deçà de ce que les sondages lui avaient longtemps prédit, le Front National n’a réuni que 2,9 millions des voix aux législatives. Si pour le FN le bilan de cette séquence électorale pourrait donc sembler décevant, il est en réalité bien plus encourageant qu’il n’y paraît. Dans le contexte de délabrement actuel du champ politique, le FN pourrait en effet bien utiliser sa phase actuelle de repli afin d’effectuer les derniers réglages nécessaires pour (...)
Lorsqu’une potion magique n’a pas suffi – malgré les attentes et les promesses – pour venir à bout des légions adverses, il faut d’urgence en modifier la composition. C’est, en substance, ce que se sont dit très récemment les nationalistes du FN (qui aiment se prendre pour des Gaulois résistant aux invasions), après leur défaite au second tour des élections présidentielles du 7 mai puis aux législatives de juin 2017.
Certes, une victoire à la présidentielle qui aurait envoyé Marine Le Pen à l’Elysée (...)
Pas de raz-de-marée bleu marine à l’Assemblée, suite à la vague présidentielle mais le reflux dépose tout-de-même 8 député-e-s contre 2 en 2012. Le FN n’est pas dans une position confortable sans pour autant en sortir fragilisé. Certes, il imaginait déjà son groupe parlementaire. Or, pour la première fois depuis l’arrivée de Marine Le Pen à sa présidence, il recule en voix. Les électeurs de la Présidentielle ne se sont pas déplacés mais cette abstention passagère n’est pas le signe d’un recul de ses idées. (...)
Avec 13,2 % des voix au premier tour des législatives, le Front national essuie un premier revers électoral depuis l’arrivée de Marine Le Pen à sa présidence, dont le score extrêmement élevé dans le Pas-de-Calais est l’arbre qui cache la forêt.
Celle-ci pourrait se retrouver bien isolée au Palais Bourbon, puisque le FN n’obtiendrait qu’entre 3 et 5 députés à l’issue du deuxième tour. Seuls 20 candidats FN sont arrivés en tête de leur circonscription. Rien à voir avec la vague « Bleu Marine » annoncée après (...)
Depuis la défaite de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, les polémiques et les règlements de comptes ne cessent de fleurir au sein du FN...
Après le départ de Marion Maréchal-Le Pen, les hésitations de Marine Le Pen à se présenter aux législatives, puis son mea-culpa sur son débat raté d’entre-deux-tours, voilà le parti d’extrême droite agité par un débat « pour ou contre Philippot »...
En effet, l’éminence grise de Marine Le Pen, Philippot, celui avec qui elle a tout construit depuis (...)
Les mouchoirs sont de sortie au FN pour pleurer le départ de « Marion »… Mais personne ne lui en veut : elle se consacrera à sa famille, sa « petite nation » et compte découvrir enfin le vrai monde de l’entreprise privée. Travail, famille... difficile de lui reprocher quelque chose...
Jean-Marie Le Pen a qualifié son départ de « désertion ». Mais que quitte-t-elle ? Une période de tensions, que l’on imagine plus ou moins décuplées au soir des législatives. D’autant que son retrait est temporaire et qu’elle (...)
Jet d’oeuf devant une usine de transport bretonne puis exfiltration de la cathédrale de Reims : le sacre de Marine Le Pen (MLP) en fin de campagne n’a pas eu lieu. Pour les journalistes, tout aurait basculé dans le débat face à Macron, perdant sa posture de présidentiable, jusqu’à démoraliser ses troupes. Mais une élection ne se joue pas (que) sur les quatre derniers jours.
En tout cas, le sérieux de son équipe a cédé le pas à une certaine fébrilité sur les réseaux sociaux : diffusion d’un faux SMS (...)
L’arrivée de Marine Le Pen à la direction
De 2011 à 2014 Marine Le Pen a pris la direction du FN et a imposé son autorité en s’appuyant sur une équipe totalement dévouée (Aliot, Briois, Bay, Philippot... ). Elle a entrepris une politique dite de « dédiabolisation » et a lissé le vocabulaire frontiste, voulant apparaître crédible elle s’est affirmée candidate à la gestion du pays : « je veux le pouvoir pour changer les choses ( ... ) prendre le pouvoir pour redresser la France ». Le FN a toujours fait preuve (...)
Le FN n’a, à l’évidence, jamais été un parti révolutionnaire – ni avec ni sans couteaux entre les dents – ni même un parti anti-système : la famille Le Pen appartient à l’élite financière, et dès les premiers succès électoraux, de nombreux cadres et dirigeants sortaient des « grandes écoles » d’élites (Bruno Mégret hier, Florian Philippot aujourd’hui…). Néanmoins ses relations avec le grand patronat, surtout avec sa partie organisée, ont rarement été au beau fixe.
Ce qu’il lui était reproché n’était évidemment pas (...)
La démagogie sociale est devenue consubstantielle du discours de l’extrême droite, au moins pendant les campagnes électorales voire au-delà. Depuis que le Front national (FN) a effectué un tournant « national et social » dans les années 1990, qui l’a éloigné de son libéralisme initial en matière économique – affiché au cours des années 1980 -, ce constat est devenu classique. Mais la situation actuelle présenté des éléments nouveaux, alors que la ligne démagogique en matière sociale est désormais contestée (...)
Tous les mardis, la CNAF publie la critique d’un ouvrage en lien avec le combat antifasciste. histoire du front national - Dominique Albertini et David Doucet - Editions Tallandier 2014
A partir d’une centaine d’entretiens, Dominique Albertini, de Libé, et David Doucet, des Inrocks, tracent une Histoire du Front National (2014), autour de ses dirigeants. Jean-Marie Le Pen (JMLP) est la figure centrale : de son recrutement par François Brigneau d’Ordre Nouveau, jusqu’au « crépuscule du vieux ». (...)
Tout comme ses homologues britanniques champions du Brexit, Marine Le Pen a quelques difficultés à gérer sa démagogie tous azimuts et les contraintes que lui impose son ambition d’accéder au gouvernement pour gérer les affaires des classes dominantes alors que la mondialisation financière impose ses lois.
Son ambiguïté face à la loi travail en est un exemple. Son prétendu soutien aux travailleurs contre la loi, son hostilité viscérale à la CGT et aux organisations ouvrières, sa volonté de plaire au (...)
Beaucoup d’observateurs et observatrices ont été soulagé-e-s de voir le Front national (FN) buter, dimanche 13 décembre 2015, encore une fois sur l’obstacle du second tour. Autant de gens se sont montrés peu rassurés, au même moment, du nouveau niveau record atteint par le FN. 6,82 millions de voix obtenues au second tour, un peu moins de 28 pour cent...
Entretien. Historien, Jean-Paul Gautier est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’extrême droite. Son dernier livre, De Le Pen à Le Pen. Continuités et ruptures, est sorti il y a quelques jours... et tombe en pleine actualité. Une raison de plus de le rencontrer.
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