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Sous pression, le FN tente d’intimider les antifascistes gersois

le 9 novembre 2015, par CorrespondantE localE
Rassemblement contre le FN à Auch

Dans le Gers, dans le contexte de la campagne pour les élections régionales, la tension est montée d’un cran entre le Front national et le Collectif gersois antifasciste. Le parti frontiste organise régulièrement, depuis quelques semaines, des réunions publiques pour diffuser sa propagande haineuse et pour tenter de construire un large réseau militant local. Quasi systématiquement, les antifascistes organisent des rassemblements en fanfare devant ces réunions pour montrer que le F-Haine n’est pas un parti comme les autres et pour lui faire comprendre qu’il n’est pas le bienvenu ici comme ailleurs. À chaque fois, les partisans de la liberté, de l’égalité et de la solidarité sont plus nombreux à l’extérieur que les fascistes à l’intérieur. En dehors de leur petit cercle départemental qui regroupe une quinzaine de personnes autour de leur chef local, Jean-Luc Yelma (ancien para à la retraite, directeur du Département Protection Sécurité du FN en Midi-Pyrénées), personne ne se présente aux réunions du FN32. Ainsi, les actions du Collectif gersois antifasciste sont incontestablement un frein à la progression du parti frontiste dans le Gers, au moins d’un point de vue militant.

Même quand Aliot se déplace, la mayonnaise ne prend pas. En effet, jeudi 5 novembre, le FN32 organisait à Auch un meeting avec la présence de la tête de liste FN pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. 37 personnes étaient présentes dans la salle, uniquement des militants frontistes du Gers et de la grande région. À l’extérieur, plus de 150 antifascistes s’étaient rassemblés pacifiquement avec banderoles, slogans et instruments de musiques.

Cette situation énerve au plus haut point Aliot, Yelma et leurs sbires. Le compagnon de Marine Le Pen a affirmé par voix de presse qu’il y a « un nid de frelons dans le Gers ». Dès lors, pour contre attaquer, les fascistes ont décidé, premièrement, de mettre une pression physique et de menacer les militants du collectif. Le jeudi 5 novembre, au matin, avant leur meeting, sur le marché d’Auch, Aliot, Yelma et des membres du DPS ont débarqué. Cinq antifascistes présents étaient en train de distribuer des tracts. Les membres du DPS, armés de parapluies d’autodéfense (ou parapluies-massue), se sont postés devant chacun d’entre eux, quasiment tête contre tête, pour les intimider. L’un des nervis a dit à un des antifascistes : « toi on t’aura ». Sans bouger, ces derniers n’ont pas répondu à cette provocation pour éviter que la situation ne dégénère. Les miliciens n’attendaient que ça. Toutefois, le Collectif gersois antifasciste ne va pas laisser passer comme une lettre à la poste la menace de mort à peine voilée à l’encontre de l’un de ses membres. Une plainte va être prochainement déposée. Deuxièmement, pour contre attaquer, le FN a décidé de porté plainte pour « entrave à la liberté d’expression » contre au moins un antifasciste. Un mensonge de plus de sa part mais peu lui importe, ce parti nauséabond utilise tous les moyens pour faire taire toutes celles et tous ceux qui s’opposent à lui.

Membres du DPS du FN au meeting de Louis Aliot le 5/11/2015 (Photo Y.F.)

La tension monte et ce contexte ne va aucunement décourager les militants antifascistes. Au contraire, c’est la signe que leurs actions ont un impact considérable et ils vont redoubler d’efforts pour briser le rêve frontiste de ressusciter la France de Vichy.

Louis Aliot en visite au marché d’Auch le 5/11/2015 (Photo Y.F.)