Suite à l’interruption par des individus se réclamant de l’Action Française, de la projection du film Les Femmes du Bus 678 au cours d’une semaine du féminisme organisée sur le campus, une réponse unitaire a été organisée. De nombreuses organisations, de l’UEC au NPA, en passant par le Collectif de Luttes des Etudiantes Feministstes (CLEF) et Solidaire Etudiant-e-s, étaient présentes pour dénoncer ces agressions clairement dirigées contre le féminisme.
L’objectif est de dénoncer les agissements de l’extrême droite, des agissements violents dans des lieux publics. Ils ne sont pas anodins et sont dirigés contre les droits des femmes à disposer de leur corps et s’inscrivent dans une logique globale actuelle.
Effectivement, le PS de par son recul sur le projet de loi pour la famille se range derrière la droite et l’extrême droite et alimente leurs débats ! C’est dans ce contexte, où les droits des femmes sont revus à la baisse, où l’austérité s’abat sur les plus pauvres - qui sont bien souvent des femmes en situation de précarité - que la CLEF a appelé à manifester, mercredi 2 avril. En effet, le CLEF a organisé un apéritif sur le campus universitaire, suivi d’une manifestation non-mixte.
Conviées à se rassembler autour de revendications telles que "Non, ta jupe n’est pas trop courte ; Non, tu n’as pas à avoir peur ; OUI, ton corps t’appartient ; OUI, tu mènes ta vie comme tu l’entends", nous étions environ deux cents à scander slogans et chants féministes dans les rues de Bordeaux, de nuit.
Cette manifestation avait pour but la réappropriation de l’espace public, des rues dans lesquelles les femmes circulent quotidiennement et qui restent un espace majoritairement masculin. La non-mixité est souvent attaquée et pensée excluante, est l’occasion pour les femmes de s’inclure dans ces espaces, de trouver des solutions collectives pour ne plus avoir peur d’être seules en journée comme la nuit. Le féminisme est une lutte menée pour et par les femmes, qui inclut aussi le soutient de l’ensemble pro-féministes. La CLEF poursuivra ses actions autour de projections débats, d’AG, de groupes de parole et avec la mise en place d’une cellule de veille contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes dans l’enseignement supérieur, qui sera effective dès la rentrée 2014.
C’est donc avec de telles initiatives collectives de réappropriation de nos lieux de vie, d’étude, de travail, que nous, camp des travailleurs, des travailleuses, des précaires, des opprimé-e-s, nous réaffirmons notre position contre ce gouvernement, grand ami de la finance et des capitalistes, contre les droits des individus à disposer de leur corps.
Nous réaffirmons la nécessité de l’émancipation de tou-te-s par l’auto-organisation !
Pour contacter le CLEF : etudiantesfeministebdx@gmail.com
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